Entretien et maintenance de votre chaudière biomasse
Pourquoi un entretien annuel ?
D’abord l’entretien annuel de votre chaudière n’est pas une opération anodine, elle est régie par l’arrêté du 15 septembre 2009 :
« Dans le cadre de la transposition en droit français de l’article 8 de la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (DPEB 2002/91 CEE) un décret et un arrêté traitant de l’entretien annuel des chaudières, dont la puissance nominale utile de fonctionnement est comprise entre 4 et 400kW, ont été publiés respectivement le 11 juin 2009 et le 31 octobre 2009.
Face à un parc vieillissant de chaudières de petites puissances, le but de cette réglementation est de formaliser clairement les opérations à réaliser lors des entretiens par une attestation, et d’encourager le commanditaire à améliorer l’usage ou le fonctionnement de la chaudière en place. Et si cela s’avère nécessaire, de l’informer des possibilités de changer de matériel si celui-ci est obsolète, avec à l’appui des comparaisons des performances avec les meilleures technologies du marché. »
Cet entretien annuel vise à optimiser les performances de votre chaudière en s’assurant de son bon fonctionnement dans le respect des règles garantissant votre sécurité.
Par ailleurs, on sait qu’une chaudière correctement entretenue et réglée au plus juste de votre utilisation et de vos besoins est une garantie de plus faible consommation d’énergie, d’un rendement toujours optimum et donc de plus faibles émissions de particules dans l’atmosphère. Cette maintenance préventive participe au respect de l’environnement.
Enfin, c’est l’occasion de refaire un point avec nous sur l’utilisation de votre installation et de continuer à optimiser les performances énergétique de votre chauffage.
Quelles sont les opérations qui doivent être réalisées :
L’annexe 1 de l’arrêté liste de façon précise les opérations obligatoires à réaliser pendant l’entretien des chaudières utilisant un combustible solide, ici, la biomasse :
- nettoyage des surfaces d'échange
- vérification complète de l'appareil
- contrôle de la régulation, si existante
- contrôle du raccordement et de l'étanchéité du conduit d'évacuation des produits de combustion
- vérification des organes de sécurité
- vérification de l'état des joints
- nettoyage du ventilateur, si existant
- vérification du système d'alimentation automatique (pour les chaudières automatiques uniquement)
- décendrage approfondi
- mesure, une fois les opérations de réglage et d'entretien de l'appareil réalisées, de la teneur en monoxyde de carbone (CO) dans l'ambiance et à proximité de l'appareil en fonctionnement. La mesure du taux de monoxyde de carbone est réalisée conformément au 5 de l'annexe I « Guide méthodologique pour la mesure du taux de monoxyde de carbone »
- vérification que la teneur en monoxyde de carbone mesurée est inférieure à 50 ppm
- mesure de la température des fumées
- mesure de la teneur en O2 et en CO2, pour les chaudières automatiques uniquement.
Le professionnel en charge de l’entretien de votre chaudière effectuera aussi une évaluation de son rendement.
A la suite de ses différentes opérations, une attestation d’entretien doit être délivrée au maximum dans les 15 jours qui suivent l’entretien. Cette attestation, qui peut être sous une forme dématérialisée, doit être conservée un minimum de deux ans et tenue à la disposition des agents mentionnés à l’article L.226-2 du code l’environnement et à l’article L.1312-1 du code de la santé publique.
Que doit contenir l’attestation d’entretien ?
- Un compte rendu des opérations et des mesures effectuées
- L’évaluation du rendement constaté de votre chaudière
- Une partie d’information sur les émissions de polluants (COV et poussières)
- La comparaison des valeurs mesurée à celles des meilleures technologies disponibles ainsi que des conseils pour améliorer votre installation.